vendredi 14 septembre 2007

Les prévisions météo, c'est n'importe quoi! (épisode 2)

Comme je vous le narrais dans le dernier billet, j'ai donc investi 2 euros dans le France Football de mardi.

On peut y lire un intéressant éditorial de Gérard Ernault, le directeur de la rédaction, un type avec des cheveux blancs qui remet le ballon d'or chaque année.

Je cite (c'est moi qui mets en gras ou rajoute une remarque perfide en italique) :
L'équipe de Bernard Laporte a attaqué sa Coupe du Monde dans un climat de confiance dont on s'était bien gardé d'entourer celle d'Aimé Jacquet, attachée à un projet semblable en 1998. Une rafale attendait "Mémé le sage" à chaque déclaration, alors qu'un maroquin ministériel guette "Bernie le dingue" à la sortie. C'est toute la différence entre un "martyr" et un bavard. La France du rugby attaque aussi son épreuve dans un délire total.

Or, s'il est un sport où il ne faut pas se la jouer sans être passé par toute une série de préalables, de douanes imaginaires, où se trouve vérifié et certifié rempli de contenu de chaque mission, et où l'humilité le dispute à l'exigence, c'est le rugby. (j'ai pas bien compris la phrase, mais au moins on sait en qui a été réincarné Marcel Proust)

A la limite, le football peut brûler les étapes, pas son cher et vieux cousin. Venant d'être battue quatre fois sur cinq par l'Argentine, la France se trouvait à la merci d'être battue une cinquième fois, tant la profonde logique interne du rugby finit par parler davantage que tous les écrans publicitaires.

La logique du football est moins aveuglante à beaucoup d'égards. Aussi pouvait-on prendre quelque distance avec la France de Jacquet. Mais, ayant envisagé avec soin un ensemble de paramètres lui faisant comme une escorte rationnellee, il n'était pas possible de la fusiller dès l'aube non plus.

Entre Mondial 1998 et Coupe du Monde 2007, on est aussi vite tombé dans un excès que dans l'autre. Et aussi inopportunément.

Le meilleur parallèle qui s'impose ici est cependant à établir avec le Mondial 2002. On se vautre dans la même facilité de l'évènement et de la fête plutôt que dans la réalité de compétition. Il n'a manqué autrefois qu'à la France de Desailly qu'un calendrier pour tomber dans le ridicule achevé des rugbymen. Pour sa part, avait-elle l'excuse d'être déjà championne du monde. Rien n'est encore perdu pour le XV de France dans le Mondial de sa vie. Rien n'est encore joué pour le onze de France dans l'ordinaire d'une énième phase éliminatoire.

Curieusement, sur les deux matches du week-end (France-Argentine et Italie-France), l'équipe qui dégageait le plus un air de rugby était l'équipe de France de football tant elle allait certaine de son jeu et de l'exécution de celui-ci.

Sans rouler des mécaniques.

Et sans jouer des hanches sur papier glacé.

Du grand Gérard, me suis-je dit, lisant avec mon avidité coutumière mon FF en dégustant mon dîner. Cette rugbymania autour du corps des joueurs de rugby et de ce calendrier qui intéresse autant les femmes que les homos en laissant complètement le côté sportif me met assez vite hors de moi. Vaut mieux être moche et gagner la Coupe du Monde que beau et éliminé au premier tour, avec son calendrier dans la main.

Sauf que.

Sauf qu'avant-hier, pour France-Ecosse, les sacro-saintes valeurs du rugby - rappelons-les, pour qui aurait boycotté la télé, la radio et les journaux - de solidarité, courage, dureté en défense, et rapidité en attaque, étaient écossaises.

Et on a perdu. Pour la deuxième fois en deux matches, en s'enferrant encore une fois dans l'axe, en refusant de jouer sur les côtés, et en abusant de ballons aériens sur lesquels les Ecossais se baladent.

Gérard, toujours lui, reprochait aux quinze du rugby d'avoir manqué d'imagination contre l'Argentine. C'est vrai. On pourra faire le même reproche aux onze du football face à l'Ecosse.

Et quand on pense que les équipes de France de basket et de volley viennent de se faire sortir de leur compétitions mondiales et européennes très prématurément, on se dit qu'il vaut mieux se passionner pour la couture, la peinture sur soie, ou les calendriers.

Ah, non, pitié, pas les calendriers.

mardi 11 septembre 2007

Frustration

Je suis, je l'avoue, un lecteur occasionnel de France Football.
Je suis, je le confesse, un lecteur de plus en plus occasionnel de France Football.
Je suis, je le concède, un lecteur infidèle, papillonnant au gré de l'actualité - sportive ou pas- d'un quotidien à un magazine, politique, sportif, ou culturel.
La nouvelle formule de ce magazine sportif sobrement intitulé "la Bible du football" (après tout, le Point ne pourrait-il pas s'intituler "la Bible de Nicolas Sarkozy"?).
Je déplore l'absence de site internet digne de ce nom, la faute au groupe l'Equipe, qui privilégie le vaisseau amiral (www.lequipe.fr) quand d'autres jouent la diversité.
Toujours est-il que, après une après-midi oisive passée à lire en détail Le Monde, l'envie de m'offrir FF pour me mettre en condition avant le France-Ecosse de demain m'a traversé l'esprit.
Hélas, trois fois hélas, le lecteur infidèle que je suis n'achète son journal/magazine/opuscule que si le contenu l'intéresse vraiment, et lui apporte une valeur ajoutée qu'il ne trouve pas ailleurs. Pour forger ma décision avant même d'aller chez mon marchand de journaux - car le seul fait de demander FF au kiosquier du coin implique que vous l'achèterez, c'est presque automatique - je me rends sur le site, enfin l'ersatz de site de France Foot, et là, miracle, je vois "feuilleter en ligne".

Tout ému à l'idée de me passer de la pression du regard inquisiteur du commerçant au moment où je jauge son produit - tel un Ordralfabétix de la presse, je le vois m'invectiver 'il est pas frais mon France Foot?' si je le repose dans le présentoir - je clique sur le lien.


Et là miracle, une animation flash rudimentaire me présenter les pages du magazine... jusqu'à la page 18. Et après, plus rien.

Je suis donc passé de la joie à la frustration. Le sujet de couverture doit se trouver vers la page 30. Je ne sais pas ce que ça vaut.

Bon, je suis allé chez le kiosquier et j'ai acheté France Foot.

Je suis faible.

Et alors?

dimanche 9 septembre 2007

Un peu de publicité

Permettez-moi de souffler encore un peu ce week-end, et de vous proposer deux sites des plus intéressants :
le premier est un nouveau média, www.lepost.fr, un site d'info grand public lancé aujourd'hui même.
le second est un blog sur un évènement que les médias français ne couvriront que trop peu : la marche des paysans sans terre en Inde.
En vous souhaitant bonne lecture

vendredi 7 septembre 2007

Aumône

Ce matin, je vous avoue, je m'étais levé avec la sensation d'angoisse de ne pas savoir comment remplir ce blog. Depuis que j'ai décidé de le reprendre quotidiennement, il DOIT m'arriver au moins un truc rigolo par jour.

Je vous disais donc rien ne me venait quand....

Elle est arrivée.

La lettre.

De la SNCF.

Passons sur le fait qu'elle a été expédiée le 31 août et que ces incapables de la Poste me la font parvenir une bonne semaine après. J'ai une dent contre la Poste, je pense sincèrement que le courrier allait plus vite du temps du Pony Express, si l'on excepte les bandits de grand chemin, mais bref, je m'égare.

La SNCF daigne m'informer, par la voix du "Responsable du centre régularité de Toulouse" qui n'a pas de nom, d'ailleurs, si ce n'est une signature illisible vaguement scannée - si ça se trouve, c'est la signature du type qui a envoyé les gamins dans les camps pendant la deuxième guerre mondiale qui ressert... - qu'elle agrée à ma demande de remboursement.

Faut que je vous explique.


J'ai effectué un voyage le jour de mon anniversaire - le 12 août - à Rouen, pour revoir cette ville magnifique. Et à l'aller, bien que nous partîmes excessivement tôt, le train avait eu environ 1 heure de retard sur un trajet de 50 minutes. Ce qui représente quand même près de 100% du temps de trajet en plus.

Un peu furieux, car bon, si la SNCF en plus de la météo projette de gâcher mon anniversaire, je me suis rendu aussitôt au centre de remboursement afin de récupérer mon argent investi à engraisser les responsable de ce monopole d'Etat qui pourraient quand même passer un coup d'huile dans les essieux de ses trains de temps en temps. Pas forcément eux-mêmes, mais faire bosser un des centaines de milliers de leurs employés, si, si vous savez, ceux qui ont la retraite alors que les autres commencent à peine à bosser.

La SNCF me donne gain de cause, donc, et me rembourse royalement un tiers de mon voyage. Un tiers de 13,20 euros, cela donne 4,60 euros. C'est-à-dire moins d'un menu BigMac chez MacDonald's et un aller et demi pour aller au Vésinet en RER (zone 4). Une aumône quoi.

On se demande pourquoi ils ne remboursent pas au pro-rata du retard. Ou qu'ils ne compensent pas le fait de s'être levé à pas d'heure pour prendre le train le moins cher, ou encore la Carte 12-25 qui prend plus que 4,60 euros d'augmentation chaque année. Mieux vaut ignorer ce genre de détails.

Ce n'est pas pour rien qu'on appelle les gens dépendants de la SNCF des "usagers". Un usager à temps plein devient vite "usagé" avec la SNCF...

Pourquoi ne me rembourse-t-on qu'un tiers de ce que mes pauvres poches d'étudiant fauché ont versé à ce monopole, qui rappellons-le, a vendu sa branche ultra-déficitaire Réseau Ferré de France à l'Etat, et a commencé à faire des profits comme Total?

Je suis remboursé de cette somme mirifique au nom de "l'engagement horaire garanti", qui devrait plutôt s'appeler "remboursement horaire dépassé", mais bon, la fonction publique a ceci de commun avec le poète qu'elle foisonne de litotes et autres figures de styles qui nous ramènent dans les cahiers scolaires de notre adolescence et du temps du bac français.

Sur le site de la SNCF, on peut lire ceci :

Mais en revanche, il peut être largement supérieur.
Il est laissé à la libre appréciation de la SNCF, qui dans le cas présent, n'a pas jugé bon bourse délier.

Quand je vous disais qu'elle m'a fait une aumône...

jeudi 6 septembre 2007

Descente de police sur le T3


Hier soir, je prenais le tramway pour rentrer chez moi après une journée de labeur harassant.

Il était 23h10, nous venions de dépasser la station "Montsouris" quand un type qui s'était assis devant moi deux stations plus tôt fait un grand signe à la fenêtre.

A la station suivante, une douzaine de policiers en civil pénètrent dans la rame et contrôlent les passagers un à un... Y compris le type qui leur avait fait signe, pour ne pas qu'on voie qu'il était avec eux, je suppose.

Quand j'ai été contrôlé, j'ai réalisé que je ne savais pas du tout à quoi ressemblait une carte de police. Celle qu'on m'a présenté était verdâtre, avec écrit "Policier Assermenté" dessus.

J'avoue, je suis incapable d'en reconnaître une autre que celle de Mel Gibson dans l'Arme Fatale. Julie Lescaut ou Navarro, c'est moins ma tasse de thé.

Je leur ai présenté ma carte "Imagine R", ils m'ont dit que c'était bon.

C'était moins bon pour un jeune Black situé quelques mètres devant moi. Ils l'ont cuisiné à l'intérieur du tramway. Tous les policiers se sont rassemblés autour de lui, dont leur chef, une femme qui ressemblait un peu à Catherine Jacob.

A la station Porte de Vanves, ils sont sortis. Sans arrêter personne. Et ils ont disparu dans la nuit.

Je ne savais pas que la police avait le droit d'intervenir sur le tramway et à procéder à des contrôles de ce type.

Et je ne sais toujours pas à quoi ressemble une vraie plaque de policier. Si ça se trouve, c'en était même pas un qui m'a contrôlé hier soir...

mercredi 5 septembre 2007

Les prévisions météo, c'est n'importe quoi!

Pas que les prévisions météo, remarquez...

29 août... 3 jours plus tard, on apprenait le contraire...

mardi 4 septembre 2007

Que veulent dire les classifications du CSA?


Hier soir, j'ai regardé Cold Case.
Et le charme de Lily Rush ne m'a cependant pas fait manquer un petit détail.

Le premier épisode de la soirée racontait comme Lily et son équipe résolvaient le meurtre d'une jeune fille dans une maison en flammes à la suite d'une fête étudiante qui avait mal tourné.

Le second s'attardait sur le cas d'une femme décapitée par un de ses amants. Son fils, âgé de trois ans au moment du meurtre, avait baigné dans le sang de sa mère toute la nuit. Et après ça on s'étonne qu'il soit devenu délinquant juvénile...

Le troisième et dernier épisode nous proposait un triple homicide dans un restaurant des bas-fonds de Philadelphie, où les gangs et les caïds font la loi.

Question : lequel ou lesquels de ces épisodes étaient classé(s) en "interdit aux moins de 12 ans"?
Réponse : le premier et le troisième. Alors que le second était de loin le plus gore! Mais seuls les moins de 10 ans devaient en être privé par la loi de l'autorité parentale et du CSA.
Je ne comprends pas bien les règles du CSA, mais quelque chose m'échappe.

Citons la docte instance qui, sur son site internet, explicite la chose :

Le signal "-10 ans" s'applique à un programme qui comporte des scènes qui risquent de choquer les plus jeunes ou lorsque le sujet abordé risque de les perturber".

Le signal "-12 ans" s'applique lui à "un programme risque de perturber les repères d'un enfant de moins de 12 ans, notamment parce qu'il recourt de façon systématique et répétée à la violence ou évoque la sexualité adulte".

Or, la violence et la sexualité adulte étaient particulièrement mis en exergue dans le second épisode, où Lily Rush retrouvait la trace d'une femme avec au moins trois amants, qui kidnappe un bébé, et se fait décapiter par l'un d'entre eux.

Faudra m'expliquer où est la logique là-dedans...

lundi 3 septembre 2007

Note mentale : ne pas aller au supermarché le jour de la rentrée!


Ce matin, c'était la ruée dans les supermarchés.
C'est certes la rentrée de profs, mais aussi celles des élèves de primaire à Paris. La rentrée n'a pas dû durer bien longtemps, puisqu'ils étaient tous dans les rayonnages du Champion où je fais mes courses.
Les cahiers et les blocs notes étaient en rupture de stock, les rayons de lait aussi.
Matière grise et calcium au programme, en quelque sorte!
Pour un lundi matin à 11h, c'était la foule des grands jours : plus de vingt minutes de queue alors que toutes les caisses étaient ouvertes. Les responsables du magasin avaient-ils anticipé la rentrée?
C'est la dernière fois que je m'y rends le jour de la rentrée... La prochaine fois, j'irais plutôt quelques jours après!

dimanche 2 septembre 2007

Naissance d'une génération

Vous en avez déjà marre de la prochaine Coupe du Monde de rugby? Et bien passez votre chemin, car la vidéo que je vous propose est le résumé du plus grand match qu'il m'ait été donné de voir, la demi-finale de la Coupe du Monde 1999 France-Nouvelle Zélande.
Je n'y croyais pas trop avant le match, tant l'ogre néo-zed me paraissait insurmontable. Je me rappelle d'avoir vu ce match sur une petite télé antique qui avait dû connaître Maritie et Gilbert Carpentier, je me rappelle qu'il faisait froid, que le chauffage ne marchait pas, que nous avions été en rade de Coca dès le début de la deuxième mi-temps.
Mais peu importe. Ca ne comptait pas. Nous retardions chaque battement de cil pour ne pas perdre une miette du spectacle.
Et je sens encore les larmes de joie poindre dans mes yeux à chaque fois que je regarde des extraits de ce match. Les mêmes larmes de joie qu'il y a 8 ans.
Voici, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, le seul match de rugby au monde où un résumé de 10 minutes doit être considéré comme un strict minimum.

Snif....

jeudi 16 août 2007

Où en est la polémique sur Tintin au Congo?


Nouveau rebondissement dans l'affaire Tintin au Congo : le site Actua BD révèle que la version anglaise, retirée des rayons de la librairies Borders pour "racisme" était précédée d'un avertissement depuis... 1991 (lire le bon résumé que fait Pierre Assouline de l'affaire sur son blog). Beaucoup de bruit pour rien? La vraie question : pourquoi la polémique n'éclate-t-elle que 16 ans après la parution de cette aventure du reporter à la houpette?

Le site spécialisé s'interroge sur les raisons de cette affaire :
Quelle peut-être alors la raison de cette réprobation tardive ? On se le demande. On peut émettre l’hypothèse que c’est l’annonce de l’adaptation de cette bande dessinée au cinéma par Spielberg qui a pu susciter cette offensive. Or, Tintin au Congo ne figure pas parmi les titres retenus par le grand cinéaste américain (il n’avait pas davantage été retenu pour son adaptation en dessins animés à la télévision). Rappelons que lorsque celui-ci avait acquis les droits de Tintin pour la première fois, il y a plus de 20 ans, d’aucun n’avaient pas manqué de s’interroger sur l’admiration de l’auteur de La liste de Schindler pour un auteur également qualifié par certains d’ « antisémite ». Il faut croire que Spielberg a su, contrairement à d’autres, prendre la mesure de l’œuvre et de son époque.
Un peu capillotracté, non?
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