
J'en ai marre qu'on critique
le Tour de France. Il y a les gens qui n'aiment pas ça, et ceux, comme moi, qui aiment beaucoup, mais qui se désolent de voir que le terme "cyclisme propre" reste un concept.
J'en ai marre des gens qui critiquent, mais qui ne s'y intéressent pas, qui critiquent pour critiquer, qui déversent leur fiel là où ils le peuvent, qui crachent dans la soupe, qu'elle soit à l'EPO ou pas.
J'en ai assez des objecteurs de consciences, des Mr et Mme Je-sais-tout, dans leur version Je-sais-qu'ils-sont-tous-dopés-depuis-la-nuit-des-temps.
J'en ai marre.
Plus qu'assez.
J'ai longtemps critiqué
la Nouvelle Star, jusqu'à ce que je regarde et j'ai changé d'avis. J'ai longtemps critiqué l'info people avant de me rendre compte que ça pouvait être drôle. Je suis passé à côté de beaucoup de choses, j'en suis le premier conscient.
Et qu'on n'aille pas me la jouer "de toute façon, le cyclisme c'est un truc de beauf". Le Tour de France, c'est le plus grand spectacle gratuit au monde, qu'on le veuille ou non, c'est un feuilleton, une épopée, avec ses hauts et ses bas, ses rebondissements, ses héros et ses démons.
Qu'on ne me la joue pas intello-branchouille. Rappelez-vous ce que prenais Baudelaire avant d'écrire ses poèmes (
un de ses recueils est intitulé Alcools),
ce que fumaient les Beatles pour composer leurs chansons, ou même ce que consomment nos stars du people qui font la une des tabloïds à longueur d'année.
Ce n'est pas le cyclisme qui est dopé, c'est notre société qui refuse de se regarder dans la glace.
Le dopage, tout le monde le pratique à son échelle.
Je vais conclure par une chanson de
Téléphone qui résume bien mon état d'esprit...
Mon père ne dort plus
sans prendre ses calmants
Maman ne travaille plus
sans ses excitants
Quelqu'un leur vend
de quoi tenir le coup
Messieurs les censeurs, bonsoir.