mardi 10 juillet 2007

Pourquoi les livres de poche ne rentrent pas dans les poches?

Je revenais du cinéma voir Persépolis, longeant une voie de RER quand j'eus une illumination.

Il pleuvait. Le ciel noir n'augurait rien de bon quant au reste de l'après-midi, et j'avais un livre à la main que j'étais bien en peine de protéger. Le livre de poche typique, 300 pages, couverture un peu cartonnée. Et pas moyen de le faire entrer dans ma poche de blouson. De pantalon n'en parlons même pas.

Du coup, j'ai marché dix minutes avec le livre glissé sous le manteau, dans une sorte d'imitiation consciente mais involontaire de Napoléon.
Or, les livres de poche de mes grands parents ont sensiblement la même taille que ceux de maintenant. Serait-ce parce que les manteaux de l'époque avaient de plus grandes poches?

Déjà, le terme le livre de poche préexiste à la création de la collection éponyme (l'oeuvre d'Henri Filipacchi en 1953). Il existe même plusieurs sites les référençant tous. A sa mort, François Mitterrand se vantait d'avoir la collection entière du Livre de Poche.

Mais ça ne résout pas notre problème : pourquoi les livres de poche ne rentrent-ils pas dans les poches?

Je soupçonne le terme, déjà utilisé dans les années 1900 à des fins commerciales, de n'être qu'un terme mercantile passé dans le langage courant comme les Sopalins et autres Frigidaires. Car, en anglais, ne dit-on pas "paperback" et pas "pocket book"?

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